Lorsqu’on contracte un crédit immobilier ou un prêt à la consommation important, l’assurance emprunteur est souvent incontournable. Traditionnellement, cette couverture implique de remplir un questionnaire médical, permettant à l’assureur d’évaluer le risque lié à l’état de santé de l’emprunteur. Mais depuis l’évolution récente de la législation, il est désormais possible, dans certaines situations, de souscrire une assurance de prêt sans questionnaire médical. Une avancée qui ouvre de nouvelles portes à de nombreux emprunteurs.

Une suppression qui change la donne

Depuis la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, le questionnaire médical est supprimé pour les prêts immobiliers inférieurs ou égaux à 200 000 € par personne (soit 400 000 € pour un couple), à condition que l’échéance de remboursement intervienne avant les 60 ans de l’assuré.

Concrètement, cela signifie que l’assureur ne peut plus refuser un contrat ou imposer une surprime en raison d’un problème de santé passé ou présent, dès lors que le montant et les conditions du prêt respectent ces plafonds.

Pour qui cette mesure est-elle un atout ?

Cette suppression du questionnaire médical profite particulièrement :

  • Aux anciens malades (cancer, pathologies chroniques, accident grave) qui subissaient auparavant des surprimes importantes ou des exclusions de garantie.
  • Aux professions à risque (pompiers, militaires, artisans du bâtiment) dont certaines activités pouvaient entraîner un examen plus poussé.
  • Aux emprunteurs modestes qui craignaient qu’un souci de santé limite leurs chances d’obtenir un financement.

Une simplification administrative bienvenue

Au-delà de l’aspect santé, la mesure réduit aussi la paperasse et les délais. Plus besoin de rassembler ses antécédents médicaux ou de passer des examens spécifiques. La demande d’assurance se fait plus rapidement, ce qui peut accélérer l’obtention du prêt.

Des limites à connaître

Il est important de noter que cette suppression ne s’applique pas aux montants supérieurs à 200 000 € par emprunteur, ni aux prêts dépassant l’âge limite fixé. Dans ces cas, l’assureur conserve le droit de demander un questionnaire médical.

En résumé, l’assurance de prêts sans questionnaire médical est une avancée majeure pour l’inclusion financière. Elle facilite l’accès au crédit, réduit les discriminations liées à la santé et simplifie les démarches, tout en offrant une couverture adaptée aux besoins de nombreux emprunteurs.