Obtenir une assurance de prêt lorsqu’on souffre d’une maladie chronique peut s’avérer complexe. Diabète, cancer en rémission, sclérose en plaques, troubles cardio-vasculaires… autant de situations classées comme “risque aggravé de santé” par les assureurs. Pourtant, des solutions existent pour accéder au crédit, même avec un dossier médical chargé.
Maladie chronique et assurance emprunteur : un risque “hors-norme” ?
Les assureurs évaluent le risque d’un emprunteur en fonction de plusieurs éléments, dont l’état de santé. En cas de maladie chronique, deux options se présentent souvent :
- Acceptation du dossier avec surprime et/ou exclusions
- Refus d’assurance standard, redirigé vers un contrat spécifique (comme la convention AERAS)
Qu’est-ce que la convention AERAS ?
AERAS signifie S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé. Cette convention, signée entre l’État, les banques et les assureurs, facilite l’accès à l’assurance pour les personnes malades ou en rémission.
Elle prévoit :
- Une analyse approfondie du dossier médical à plusieurs niveaux (jusqu’à 3 en fonction du montant emprunté)
- La possibilité d’être assuré malgré des antécédents lourds
- Une limitation des surprimes pour les revenus modestes
Le droit à l’oubli : un outil essentiel
Depuis 2022, le droit à l’oubli est renforcé :
- Il permet de ne plus déclarer certains anciens cancers ou hépatites C après 5 ans de rémission complète.
- Aucune exclusion ou surprime ne peut être appliquée dans ce cadre.
Cela ouvre la porte à une assurance aux conditions standards pour de nombreux anciens malades.
Quels documents faut-il fournir ?
Les assurances exigent souvent un questionnaire de santé détaillé. En cas de pathologie, des pièces complémentaires peuvent être demandées :
- Comptes-rendus médicaux
- Examens récents
- Traitements en cours
Il est important de répondre avec sincérité, tout en évitant de trop en dire si cela n’est pas demandé (par exemple dans le cadre du droit à l’oubli).
Quelles solutions en cas de refus d’assurance ?
Si aucun contrat ne vous est proposé, vous pouvez :
- Faire appel à un courtier spécialisé en risques aggravés (comme CG Santé)
- Demander une étude via la convention AERAS
- Négocier avec votre banque un prêt sans assurance (rare, mais possible si garanties alternatives)
L’importance de l’accompagnement
Un emprunteur avec une maladie chronique n’a pas à affronter seul un parcours souvent semé d’obstacles. Un professionnel pourra :
- Identifier les contrats les plus adaptés
- Vous éviter des refus injustifiés
- Défendre votre dossier auprès des assureurs
Conclusion
Être atteint d’une maladie chronique ne signifie pas renoncer à un projet immobilier. Grâce à la convention AERAS, au droit à l’oubli et à l’accompagnement de courtiers spécialisés, il est possible de trouver une assurance de prêt adaptée, respectueuse de votre situation, sans renoncer à vos droits.